L'habitat léger de loisirs prend en France une importance sans cesse accrue. Il a des caractères spécifiques qui le rendent difficile à appréhender, à maîtriser, qui réclament une approche prudente et un traitement pertinent. Son implantation illégale et une esthétique inhabituelle ont longtemps voilé la complexité du phénomène. Il constitue parfois des réponses intéressantes à une demande qu'il serait grave de négliger.

A partir d'un abri modeste, d'une cabane, se développe un habitat de dimensions réduites mais plus souvent remarquablement adapté à sa fonction. En particulier le lien entre l'hébergement et la pratique des loisirs - qu'il s'agisse de la simple détente, du jardinage, de la pêche ou d'activités collectives - est toujours étroit. Ainsi, les sites choisis pour l'implantation sont identifiables : les coteaux bien exposés, les lisières de forêts ou les clairières, les berges des rivières et le littoral.

Les problèmes posés aux collectivités locales n'en demeurent pas moins aigus. Protections des sites, organisation de l'assainissement, contrôle des aspect fonciers, maintien des activités agricoles, et par dessus tout peut-être, responsabilité en face de problème d'hygiène et de sécurité. C'est pourquoi nous avons choisi quatre exemples de formes groupées anciennes et récentes, de l'habitat léger de loisirs observables dans quatre types de sites et d'organisation spatiale.