Les architectes travaillant sur des projets de maisons économiques ont fait du bois leur matériau de prédilection pour plusieurs raisons, dont sa faculté d'adaptation à de nombreuses configurations sans que cela pèse sur les coûts.

Elaborer un bâtiment aux parois extérieures mobiles, recourir à une serre horticole, s'encastrer dans la pente du terrain, surdimensionner une façade, épouser le cours d'un ruisseau, recycler des containers, léviter dans le paysage... L'ouvrage présente 20 maisons réalisées récemment en France en résonance avec leur site, et autant de stratégies ne pouvant être mises en oeuvre par les produits standard des constructeurs. Qualité, performances thermiques et petit budget ne s'excluent pas.

L'essentiel des projets présentés ont été conçus avec un budget inférieur à 1 300 € TTC/m² et parfois bien moindre, cinq d'entre eux ne dépassent pas les 860 € TTC/m², soit que le dispositif architectural adopté génère une économie importante, soit qu'une partie des travaux aient été réalisés en autoconstruction. Considérant le prix d'achat moyen d'une maison individuelle en France. 150 600 € TTC pour 124 m² habitables, il apparaît que la décision de construire une maison en bois n'est pas tant une affaire de coût qu'une question de choix.

L'introduction se fait l'écho du débat que suscite le développement durable appliqué à la construction. Quels sont ses enjeux ? Trois entretiens menés avec Olivier Sidler, spécialiste européen de la construction des bâtiments à très basse consommation, Françoise-Hélène Jourda, pionnière de l'architecture durable, et Rudy Ricciotti, Grand Prix national de l'architecture, nourrissent la réflexion.