Confronté à la graphiose, l'orme est en sursis. La faute à pas de chance, où plutôt à la mondialisation des échanges qui accélère depuis des siècles la circulation des espèces végétales et animales d'un continent à l'autre. Certaines d'entre elles se sont implantées dans de nouveaux territoires sans bouleversements majeurs, d'autres, parce que isolées de leurs cortèges régulateurs, sont devenues de véritables pestes.

Le champignon qui a détruit les ormes vit aujourd'hui en bonne intelligence sur des ormes asiatiques. Que suite à une infime variation de son patrimoine génétique, qu'à la faveur d'un contexte qui lui soit devenu particulièrement favorable, ce champignon ait pu anéantir plusieurs centaines de millions d'ormes et nous voilà rappelés à notre impuissance !
S'agit-il d'une catastrophe écologique ? Certainement ! Aurions-nous pu l'éviter ? Pas si sûr ...

Plusieurs stratégies sont déployées pour préserver l'orme, SOLAGRO ayant pour sa part créé un conservatoire d'ormes dans leur milieu naturel. Notre espoir ? Trouver au sein des ormes apparemment épargnés par l'épidémie, l'individu, la variété, la sous-espèce, le gène, qui permettrait d'éviter l'extinction d'une espèce familière, et qui il y a encore 30 ans, embellissait nos villes et nos campagnes.

Ces fiches synthétisent les informations recueillies par le conservatoire depuis sa création. Elles s'adressent aux « conservateurs » bénévoles, aux particuliers, aux enseignants, aux agriculteurs, aux collectivités locales, à tous les amoureux des arbres soucieux de préserver un pan de notre patrimoine biologique, culturel et paysager.