BBC, architectures bioclimatiques, éco construction, RT2012, maisons passives, habitats positifs, architecture autonome… Comment s’y retrouver ? Aujourd’hui, la liste des concepts, labels, certifications est longue et participe à une forme de rhétorique difficilement classable ; nombre de formules, certaines plus ou moins « à la mode » coexistent et se bousculent pour qualifier des postures au sein de la problématique du développement durable. Jean-Louis Fabiani, dans un ouvrage consacré à la notion de discipline, nous invite à prendre garde aux noms de baptême. Nous pourrions suivre son conseil et inventorier ce que chacune de ces appellations recouvre : en termes de sens, d’acteurs, de politique d’actions… etc. Mais, ce qui intéresse ici davantage, c’est de comprendre pourquoi maintenir, voire cultiver cette cacophonie ambiante dont on se demande si elle n’est pas « savamment organisée »

Les questions sont les suivantes : Pourquoi le passif n’est-il pas aujourd’hui une réponse plus évidente ? Pourquoi ne construisons-nous pas passif dès maintenant ? La question comporte un risque, celui de soulever une polémique entre acteurs, les auteurs préfèrent à travers ces pages simplement poser un constat.