Tous ceux qui s'intéressent au milieu naturel c'est-à-dire au climat, au sol, aux êtres vivants (végétaux ou animaux) et aux relations qui les lient, font de l'écologie. Les agriculteurs sont à ce titre les premiers écologues avec l'agronomie comme outil principal. Le paysan a depuis des siècles modifié, apprivoisé et façonné le milieu où il s'est établi. Celtes, Romains, Wisigoths, Français devenus agriculteurs, tailleurs de pierre, charpentiers, bûcherons ont, au cours des siècles, créé les paysages d'aujourd'hui par leurs activités.
Depuis la fin du XIXème siècle, l'aire industrielle, ayant pour principe d'extraire et d'exploiter sans limites les ressources naturelles pour satisfaire une société de consommation toujours plus exigeante, a accéléré la mutation des paysages. Nous assistons alors à l'urbanisation voire la rurbanisation de nos campagnes. L'air devient vicié, les espaces verts deviennent béton et l'eau devient polluée. Ces biens environnementaux que l'on ne peut acheter, la nature nous les fournissait à profusion. L'arbre et la haie sont un de ces biens surconsommés. Ils représentent un enjeu pour la production agricole ainsi que pour la qualité du cadre de vie de chacun. Récréer le bocage traditionnel est impensable, mais le maintien d'un maillage minimum reste inévitable pour la préservation de nos territoires.
A ce titre, l’association "Campagnes vivantes" possède un rôle de formation, d'information mais aussi de création de liens entre tous les partenaires, acteurs et consommateurs d'espace et de paysage.