Aujourd'hui, la question du réinvestissement de nos centres urbains, du village à la très grande ville, est omniprésente. Au sein du territoire des Bouches-du­Rhône où la présence des paysages et de monuments naturels est particulièrement importante, c'est une attente très forte des habitants, des usagers, de la société civile, des acteurs économiques. Et cette attente interpelle toutes les dimensions du projet de territoire : architecturale, résidentielle, économique, patrimoniale, en matière de transport, etc. Les solutions sont plurielles et diversifiées mais connaissent toutes un invariant : la densité.

L'habitat dense prend plusieurs figures, plus ou moins connues : des « logements collectifs>> dont l'image est figée, mais qui dans la réalité ont beaucoup évolué ces trente dernières années en empruntant des qualités à l'habitat individuel, aux « maisons individuelles groupées », pour arriver aux « logements intermédiaires ». Souvent constitués de duplex superposés, ces derniers bénéficient d'une entrée individuelle et d'un espace extérieur de surface importante. La tendance des concepteurs est, de plus en plus, de donner aux logements collectifs les qualités de l'individuel, de façon à combler les désirs de tous.

Proposer une certaine densité implique une attention aux caractéristiques de l'habitat c'est-à-dire au logement et à son environnement : rendre agréables les relations de voisinage par le traitement bien pensé des espaces partagés, multiplier les façons d'entrer chez soi - par une entrée individuelle par exemple alors que l'opération continue à être collective maîtriser les vues et les vis-à-vis, ...