Les CAUE ont vingt ans, structure originale, ils se sont fait peu à peu leur place dans le système politico-administratif français. Aujourd’hui, le « mouvement » CAUE est en réalité avec les 86 CAUE, avec 1500 personnes directement impliquées, venant d’horizons très divers, élus locaux, architectes, urbanistes, économistes, juristes, sociologues, etc. et ses différents métiers dont la symbiose donne à la structure sa dimension opérationnelle si particulière. L’association des techniciens et des élus, avec au sein de chaque CAUE le « binôme » Président-Directeur leur confère le double rôle de « pôle de référence » et de « pôle de compétences ». La souplesse de l’organisation lui permet d’intégrer l’apport des mouvements associatifs, de mieux assimiler la demande sociale pour tenter de lui fournir des éléments de réponse. L’influence du Conseil départemental, souhaitée dès l’origine en 1977, a été renforcée par les lois de décentralisation de 1982-83. Le financement dépend largement des assemblées départementales qui votent la taxe départementale (T.D. CAUE) ou accordent une subvention.

Très vite l’idée d’un regroupement au niveau national s’est imposée. La Fédération Nationale est née du double besoin de défendre les intérêts « corporatifs » des CAUE auprès des différents partenaires – État, associations nationales d’élus locaux, organisations professionnelles – et d’organiser le fonctionnement en réseau. Elle est donc un groupe de pression au service de la défense des intérêts matériel et moraux du mouvement CAUE. Elle est aussi une tête de réseau permettant aux techniciens de confronter leurs multiples expériences locales, de réfléchir ensemble sur des thématiques originales.